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Lettre 24 mars 1930, n° 5
Cf. Le fondateur de l'Opus Dei, vol. I, chap. I, 4
Quand j’étais petit, pendant les vacances d’été, j’éprouvais un véritable plaisir à voir fabriquer le pain. Je ne prétendais pas alors en tirer des conclusions surnaturelles. La chose m’intéressait, parce que les servantes m’apportaient un coq, fait de la même pâte. Maintenant encore, je me souviens avec joie de toute la cérémonie. C’était tout un rite que de bien préparer le levain, cette boule de pâte fermentée prélevée sur la fournée précédente, qu’on ajoutait à l’eau et à la farine tamisée. Une fois le ferment fait et la pâte pétrie, on la laissait reposer sous une couverture. Elle gonflait à l’envi. Ensuite, on en introduisait des morceaux dans le four, d’où l’on sortait ce pain délicieux, plein de trous, merveilleux. C’est parce qu’il est bien conservé et préparé que le levain se laisse dissoudre ― disparaît ― dans la pâte, dans cette masse, qui lui doit et sa qualité et son importance.
Que notre cœur se remplisse de joie à la pensée de devenir cela : le levain qui fait fermenter la pâte.

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