10/02/2007

Cahiers intimes

Le fondateur de l'Opus Dei, vol. I, chap. 6, 2 (Les “ catherines ”)

Ces cahiers intimes sont des notes, à caractère privé, que le fondateur n’a voulu laisser lire à personne avant sa mort. Il les avait rédigés depuis longtemps. On y trouvait aussi les notes éparses qu’il avait prises pour les relire et les méditer lors de sa retraite d’octobre 1928. Les notes que nous conservons commencent avec le second cahier, qui débute en mars 1930, puisque Josémaria a détruit le premier d’entre eux.
C’étaient des notes brèves, portant sur des sujets variés, qu’il développait tout d’abord pour son profit spirituel et pour les considérer dans sa prière. Il les appelait des “ catherines ” parce que, à l'instar de sainte Catherine de Sienne à son époque, elles lui permettaient de maintenir et de rafraîchir l’inquiétude spirituelle que les grâces extraordinaires, qu’il recevait depuis son premier appel à Logroño, avaient suscitée dans son âme :

Ce sont des notes naïves — je les appelais des “ catherines ”, dans ma dévotion pour cette sainte de Sienne —, que j’ai très longtemps écrites à genoux et qui étaient pour moi un rappel et un stimulant. Je crois bien qu’habituellement je priais, tout en les écrivant avec une simplicité d’enfant (Cahiers intimes, n° 1862 - Rome, 14 juin 1948).
Les cahiers intimes sont tous manuscrits. Ils comptent huit livrets et plus de quatorze annexes de feuilles non reliées. Ils ne sont pas complets et ont failli disparaître à plusieurs reprises.
J’ai brûlé il y a quelques années, avoue leur auteur, l’un des cahiers de mes notes personnelles, et je les aurais tous brûlés si quelqu’un pourvu d’autorité, puis ma propre conscience ne me l’avaient interdit (Cahiers intimes, n° 1862 - Rome, 14 juin 1948).
À partir du moment où le Père Sanchez fut son confesseur, Josémaria se servit aussi de ces cahiers intimes pour lui montrer plus clairement les dispositions de son âme. Sur le cahier III, annoté fin février 1931, on lit :
Quand j’écris ces “ catherines ” (j’appelle toujours ces notes ainsi), je le fais parce que je me sens poussé à conserver non seulement les inspirations de Dieu — je crois fermement que ce sont des inspirations divines —, mais des aspects de la vie qui ont servi et qui peuvent encore servir pour mon profit spirituel et pour que mon confesseur me connaisse mieux. S’il n’en était pas ainsi, j’aurais mille fois déchiré et brûlé feuillets et cahiers, par amour-propre (enfant de mon orgueil) (Cahiers intimes, n° 167).

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